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Émission du 1er avril 2008 (n° 344) | Un local à Paris pour les familles vivant avec le VIH
Lettre ouverte à Monsieur et Madame Toulemonde
2 avril 2008 (survivreausida.net)
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Écouter: L’APES rejette, sans motif valable, la demande du Comité des familles pour s’installer dans un de ses locaux : lettre ouverte à Monsieur et Madame Toulemonde (MP3, 4.7 Mo)
La botanique vous connaissez ? Oui, non ?
Parce que je vais vous parler de fleur et d’amandiers. Oui, une fleur, étonnant non ?
Une fleur qui se pousse et fleurit dans la glace et le froid malgré les embûches et les entraves. Vous ne voyez toujours pas ? Non, il ne s’agit pas de l’Amandier en fleurs de Van Gogh.
Bon... assez poétisé, allez...à la poubelle le vase, l’eau et les fleurs.... Quoique... Une fleur qui pousse en bravant le froid et perçant la glace ou la neige, c’est pas commun. Ca vous revient ? De tellement loin, j’en conviens, mais je ne vais pas vous parler de cette association, ni de cet acteur célèbre qui a dû subir et affronter les mentalités arriérées des années 60, mais du comportement et de l’étroitesse d’esprit de ceux et celles qui en 2008, même masquées par un parfum haut de gamme, sentent un peu le fumier.
Rentrons dans le vif, pour ne pas dire le lard, du sujet. Le sujet étant en l’occurrence l’APES, organisme qui intervient entres autres pour le développement de la vie associative sur les quartiers par l’utilisation des locaux collectifs résidentiels et sur la prévention.
Le Comité des familles pour survivre au sida cherchant un local pour mener à bien ses actions et répondre au mieux aux attentes des personnes séropositives et malades du sida, prend contact avec l’APES pour l’attribution d’un local vacant situé au 61, rue des amandiers dans le 20ème arrondissement de Paris.
Rendez-vous est pris par une délégation du Comité des familles au cours du quel une présentation complète de l’association a été faite.
Au fur et à mesure le l’entretien, se rendant compte qu’autour de la table il y avait probablement des séropositifs, un vent de panique porteur de VIH semble souffler et envahir la représentante de l’APES qui, sans doute pour se donner bonne conscience et sauver la gêne de son apparence, nous assure de son soutien et nous invite à visiter le-dit local.
Et l’impensable arriva. Ce local bien que correspondant aux besoins du Comité des familles ne pouvait lui être attribué car, selon les dires de l’APES, les résidents-locataires ne souhaiteraient pas de séropositifs à proximité de leur lieu d’habitation.
L’APES capitule et nous congédie comme des pestiférés.
Sous le tas de fumier peuvent pourtant éclore des belles fleurs...Mais revoilà que je me remets à reparler de botanique...Ta mère.
Solenco
Not In My Backyard : L’APES, filiale d’Astria qui gère le 1% patronal, ne veut pas de malades du sida dans ses locaux qu’elle loue aux associations
Pas de malades du sida dans mon immeuble : Témoignage d’une psychologue clinicienne, présente lors de la rencontre du Comité des familles avec l’APES